C’était mercredi 5 avril, chez Violette and Co. Une séance un peu particulière, un réel cercle de parole, afin de nous interroger ensemble sur la notion de sororité, telle qu’elle est perçue et vécue intiment. D’échanger des expériences et des techniques personnelles, de cerner les situations récurrentes au sein des parcours individuels. Les obstacles à la sororité sont multiples, sournois; il n’est pas toujours aisé de se défaire du syndrome de la Schtroumpfette, et encore moins de maintenir un pacte de non agression, surtout lorsqu’il s’avère unilatéral. Comment faites vous, vous-même? Comment s’est construite votre perception sororale ? Avez-vous des trucs et astuces pour neutraliser la rivalité et développer cette solidarité si spéciale qui nous permettrait de sauver le monde? Les dernières générations féministes ont su se saisir de nouveaux outils, permettant une visibilité accrue, tant dans les médias traditionnel que sur les réseaux sociaux. Pour autant, la violence des trollettes qui n’aspirent qu’a incarner l’amalgame de l’autorité et du charme sur twitter, c’est pas plus fatoche à gérer.
*La sororité relève de l’intime et du public. Parce que dans le privé, faut quand même pas charrier, on a toutes des copines sur qui on peut compter, avec qui on fait bloc, des piliers dispersés, un socle ou une grosse team. Faire bande, c’est pas le plus difficile. Le plus difficile c’est de modifier le regard qu’on pose sur une fille. Ce qu’on se dit dans sa tête, les tous premiers réflexes. Ce qui va alimenter le mécanisme de dissolution de la sororité au contact de l’espace public, ensuite, aussi. C’est très rare que le privé ne soit pas politique. Quoique. De nos jours, le privé est un outil de com. Il ne reste que l’intime. L’intime est politique, l’intime et le public. Là, la sororité, c’est bien plus compliqué que tenir sa page FaceBook.