15 – Welcome in WorkinprogressLand

Ici, c’est fin mai 2018 et le chantier a avancé. Les espaces et les formes tracés, redistribués. Il y a le manuscrit, pour l’instant d’une soixantaine de pages en absolu bordel. Un roman, Aujourd’hui Mesdames. Le titre est bien plus adapté, entre autres.

« Aujourd’hui Mesdames est une opération intellectuelle d’envergure, qui mobilise, coordonne et optimise les ressources créatives gérées par divers ministères, dont celui de la Culture. Une initiative gouvernementale interdisciplinaire, pour une réflexion nationale sur les inégalités hommes-femmes et les moyens d’y remédier. Un marathon de micro-colloques, durant trois mois, à travers tout le territoire. Dans la catégorie Autrices de Littérature Générale, elles sont quarante-deux à participer. »

L’autofiction est de retour, parmi les 42, devine qui vient dîner. Combien de temps d’écriture, à ce jour aucune idée. Ce qui est certain, c’est que le manuscrit, ses étapes de travail, techniques et questionnements, sera ouvert au public, au Magasin des Horizons, régulièrement. Jusqu’à publication, lectures et discussions. La première vendredi 25 mai, avec le Chapitre 1 trop long, des morceaux lisibles du 2, et la scène de l’autrice du Vagissement de la Clepsydre répond aux questions du public après sa performance à la Médiathèque de Cintegabelle. En gros.

C’est aussi au Magasin des Horizons que sera développé la poursuite du travail collectif, mené en ateliers, effectué grâce à la Résidence à la Librairie Violette and Co et au Palais de la Femme en 2017. Féminisme & politique, utopie citoyenne, une République Française fondée sur d’autres piliers que le patriarcat.

Après Liberté-Parité-Sororité, c’est autour de Liberté-Egalité-Adelphité qu’il va falloir ensemble écrire et inventer. On verra se que ça donne, les traces seront ici et évidemment.

 

 

14 – 2018 : la Saison 2 sera un roman

Liberté-Parité-Sororité : de l’épisode 01 au 13, le projet s’appelait comme ça. Décembre 2017 : fin de la Saison 1. 2018, le cycle féministe frontal se poursuit en Saison 2, mais sous une autre forme, toute seule, sans les copines.

Dix mois de recherches partagées, le temps de l’écriture, cette fois-ci personnelle, est venu. C’est la forme romanesque autofictive qui a été retenue, après de longues hésitations. Dans cette interview donnée à Usbeck & Rica, les thématiques qu’on y retrouvera étaient déjà abordées.

Sororisation Générale est donc le titre provisoire du roman en cours. Il paraîtra en 2018, aux Editions du Seuil. D’ici là, ici-même, le chantier sera entrouvert.

13- Le livret collectif

Réalisé à partir des ateliers d’écriture qui se sont tenus durant dix mois au Palais de la Femme et à la Librairie Violette and Co, le livret Liberté-Parité-Sororité a été imprimé à 200 exemplaires numérotés, distribués lors de la soirée de clôture au Théâtre de la Loge et disponibles à la Librairie, au 102 rue de Charonne, Paris 11e.

Sa version PDF est, grâce à remue.net (qui suit toutes les résidences d’écrivains sur la Région île de France, et qui est donc un site drôlement intéressant à consulter pour découvrir pleins de trucs) téléchargeable ici.

10 – Une oeuvre de femme(s)

Après avoir exploré divers aspects de la littérature féministe durant les rendez-vous précédents, Chloé Delaume a fait entrer le 7 juin dans le cercle sororal une autrice contemporaine dont elle affectionne particulièrement l’oeuvre et la démarche : Nathalie Kuperman.  Nathalie Kuperman est née en 1963. Son premier roman, Le Contretemps, a été publié en 1999. Depuis, dix romans, relevant de la veine réaliste, où la psyché des héroïnes vacille, bascule,  irrévocablement.

Des jeunes filles ou des femmes qui perdent la raison en cherchant leur identité, souvent lié aux rapports mère/fille. Un grain de sable et tout déraille, révélant des traumas enfouis, des psychoses sous contrôle, des névroses familiales. Et toujours la violence de notre société. L’autofiction n’est jamais loin et la langue se fait toujours juste, à l’instar des mécaniques psychologiques enclenchées et décrites.

 

10 – Une aventure dont vous êtes l’héroïne

Chloé Delaume et Nina Yargekov se connaissent depuis longtemps (si vous voulez en savoir plus : ici une officielle soirée sororale menée par Guénaël Boutouillet, où elles vous racontent tout).

Mercredi 24 mai, elles ont tenté d’aborder la question de la sororité de façon frontalement décalée, en mettant les participantes (le féminin était majoritaire) face à des situations absurdement extrêmes. Ça commence donc comme un livre dont vous êtes le héros, pour rapidement virer au quizz et traverser divers décors #modeabusator

09 – Sororalement nôtre

C’était mercredi 5 avril, chez Violette and Co.  Une séance un peu particulière, un réel cercle de parole, afin de nous interroger ensemble sur la notion de sororité, telle qu’elle est perçue et vécue intiment. D’échanger des expériences et des techniques personnelles, de cerner les situations récurrentes au sein des parcours individuels. Les obstacles à la sororité sont multiples, sournois; il n’est pas toujours aisé de se défaire du syndrome de la Schtroumpfette, et encore moins de maintenir un pacte de non agression, surtout lorsqu’il s’avère unilatéral. Comment faites vous, vous-même? Comment s’est construite votre perception sororale ? Avez-vous des trucs et astuces pour neutraliser la rivalité et développer cette solidarité si spéciale qui nous permettrait de sauver le monde? Les dernières  générations féministes ont su se saisir de nouveaux outils, permettant  une visibilité accrue, tant dans les médias traditionnel que sur les réseaux sociaux. Pour autant, la violence des trollettes qui n’aspirent qu’a incarner l’amalgame de l’autorité et du charme sur twitter, c’est pas plus fatoche à gérer.

*La sororité relève de l’intime et du public. Parce que dans le privé, faut quand même pas charrier, on a toutes des copines sur qui on peut compter, avec qui on fait bloc, des piliers dispersés, un socle ou une grosse team. Faire bande, c’est pas le plus difficile. Le plus difficile c’est de modifier le regard qu’on pose sur une fille. Ce qu’on se dit dans sa tête, les tous premiers réflexes. Ce qui va alimenter le mécanisme de dissolution de la sororité au contact de l’espace public, ensuite, aussi. C’est très rare que le privé ne soit pas politique. Quoique. De nos jours, le privé est un outil de com. Il ne reste que l’intime. L’intime est politique, l’intime et le public. Là, la sororité, c’est bien plus compliqué que tenir sa page FaceBook.

8 – Pour un 8 mars utile

Les origines du 8 mars, Journée internationale des droits des femmes, c’est un petit peu comme les hiboux : pas du tout ce que l’on croit. Pour tout savoir en 13 minutes il vous suffit d’écouter ici l’historienne Mathilde Larrère.

Ce 8 mars 2017, le Palais de la Femme a ouvert ses portes au public. Forum associatif – Expo photo – Installation de Louise Caroline – Animations – Improvisations d’Isabelle Maurel et ses danseuses.

Le cercle de sororisation générale a quant à lui pris ses quartiers dans la bibliothèque. L’idée était une défense et illustration du matrimoine : lectures d’autrices, par des lectrices ou les autrices elles-mêmes. Et dépôt de livres d’écrivaines pour remplir les rayonnages.

Quatre heures durant, participantes de l’atelier d’écriture, public et écrivaines se sont relayées. Oriane Banazzi & Kimi – Laure Limongi  – Elisa Monteil  – Nina Kahlo – Béatrice Cussol – Catherine Bédarida  – Lydie Salvayre : Tout est visible ici.