Le 17 mai, de 19h à minuit, il se passe un tas de trucs au Château de Saché. Parce que c’est le musée Balzac, parce que c’est là qu’il a écrit Le Lys dans la vallée, parce que le fantôme de Madame de Mortsauf m’a confié une mission.
J’inaugure les Conversations entre onze heures et minuit. Chaque année, désormais, en Touraine, une résidence d’écrivain immersive, puis un texte publié sous la forme d’un journal aux allures très XIXe siècle. Le premier numéro, sa Une, c’est « Comment j’ai découvert la vraie nature de Madame de Mortsauf – Le témoignage exclusif de Chloé Delaume, après un reportage de terrain. Propos recueillis par Etienne Lousteau ». J’en ferai la lecture à 22h.
Le 17 mai, la Nuit des musées, du café, des installations sonores, une promenade dans le parc, une volée d’escaliers, l’écritoire et un lit. Des bustes, et beaucoup d’ombres.
Le lys vous parlera, les pierres sont rancunières et la bouche d’Henriette décousue. Du café, le printemps sur la Loire, les châteaux qui dessinent Félix de Vandesse, le bruit d’un siècle recouvert de terre, La Comédie Humaine, quelques froissements de pages, ce sera sûrement joli et peut-être amusant.
Le musée Balzac est à Saché, en Indre-et-Loire. Ma comédienne fétiche, soit Anne Steffens m’accompagne. Parce que la vérité qui sort de la bouche des fanés, je ne peux pas la porter seule. Henriette de Mortsauf est un personnage de fiction qui s’est fait drôlement avoir, une ténébreuse affaire où les ciseaux sont bien réels, les archives existantes, autant que la tombe de Madame de Berny.